Contre les effets de la mode rapide, les consommateurs peuvent agir!
Des vêtements et des morceaux de tissus en attente d'être mis au recyclage.
Selon le Conseil du recyclage de l'Ontario, chaque année, on compte 37 kilos de vêtements jetés par personne au Canada et 9,5 millions de tonnes de vêtements finissent à la décharge dans toute l'Amérique du Nord.
L'industrie du vêtement est maintenant au deuxième rang des facteurs de pollution sur la planète, après le pétrole, d'après une étude de l'ONG Fondation Ellen MacArthur. La production des vêtements est responsable de l'émission de 1,2 milliard de tonnes de CO2 par an, autant que les émissions combinées des transports aériens et maritimes.
En plus de générer des tonnes de déchets et d'émissions de gaz à effet de serre, la surconsommation de vêtements a aussi des conséquences sociales. L'industrie textile emploie des millions de travailleurs au Bangladesh, au Pakistan, en Inde et en Chine. Ces ouvriers, qui sont à plus de 80 % des ouvrières, travaillent dans des conditions de sécurité des plus hasardeuses, pour des salaires qui ne correspondent même pas au minimum de subsistance de ces pays en développement.
La faillite partielle récente de la chaîne de mode rapide Forever 21 montre un changement de mentalité et d'attitude des consommateurs par rapport à la
mode rapide
, ces vêtements bon marché dont la durée de vie est en général très courte.
L'organisme Fashion Takes Action, basé à Toronto, organise la conférence WEAR (World Ethical Apparel Roundtable) où les principaux acteurs de l'industrie et les consommateurs réfléchissent ensemble à des solutions.
Fashion Takes Action organise aussi des ateliers dans les écoles avec le programme
My Clothes, My World
pour sensibiliser les jeunes au cycle de production des vêtements et à ses impacts sociaux et environnementaux.Les milléniaux et la génération Z sont des générations qui sont de plus en plus conscientisées à une mode durable. Le pourcentage de consommateurs prêts à acheter des vêtements de seconde main est passé de 57 % en 2013 à 72 % en 2018
Certains acteurs de l'industrie prennent conscience de l'importance de choisir la mode durable. C'est le cas de Léonie Daignault-Leclerc, une designer de mode qui a décidé de ne créer que des vêtements responsables. Elle vient d'écrire le livre Pour une garde-robe responsable, aux éditions La Presse, pour aider les consommateurs à se poser les bonnes questions avant d'acheter un vêtement. Et, selon elle, le potentiel de changement est entre les mains des consommateurs.
Dans l'industrie de la mode, comme dans les autres industries, les fabricants répondent à la demande. Donc s'ils voient que les consommateurs se tournent vers une approche plus éthique de la mode, ils n'auront pas le choix de changer
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